Grande voie à la Cochette
La brochette du jour : Sylvain, Julien, Cyril, Jean-Claude et Léo
Le RDV était au parking du fort pour les San Priots.
Au passage, on récupère Cyril et nous voilà partis tous les 5 dans la voiture de Julien direction la Cochette pour aller tâter du calcaire chartrousin en ce dimanche 9 septembre 2018.
De beaux champs nappés de brume matinale nous accueillent.
J’embarque Cyril et Jean-Claude dans “petit piton” pour leur apprendre à grimper en tête en grande voie sportive tandis que Sylvain et Julien partent dans “fée Cochette” (cf CR ci dessous).
Après une explication détaillée des différentes manips, JC s’élance dans L1 mais échoue dans un passage jugé (selon lui) trop engageant mentalement car ça chaille sec entre les points.
Cyril prend le relais et sort cette longueur (avec un petit passage corsé).
Il décide donc de faire toutes les longueurs en tête. Le soleil nous accompagne durant toute la journée.
4 longueurs homogènes dans le 4sup avec un passage dans chaque en petit 5.
Redescente en 2 rappels avec de beaux bouchons au relais… on patiente et rejoignons nos 2 compères qui nous attendent au pied de la voie.
Léo
La cordée Sylvain-Julien :
Après avoir laissé Léo, Jean-Claude et Cyril au pied de Petit Piton, nous avons décidé de partir dans la Fée Cochette (5c) sans L, sans eux, mais pas sans œufs car Sylvain en avait trois durs comme casse- croûte dans son sac à dos. S’en suivirent les traditionnelles discussions d’où-ça-commence-ça doit-être- là-mais-non-moi-je-pense-que-c’est-là. Cette formalité accomplie, Sylvain s’élança en tête dans la première longueur.
Rapidement, nous constatâmes que la qualité du rocher n’était pas à la hauteur de nos rêves de calcaire en folie. Quoi qu’il en fût, Sylvain atteignit le premier relais puis je le dépassai, nous arrogeant ainsi le titre de cordée réversible, excusez du peu ! Après une escalade dont je vous épargnerai le détail, j’arrivai sur une vire boisée et avisai un arbre de bonne grosseur que je munis d’une sangle. « Relais-vaché ! », gueulai-je à mon camarade dans le jargon des grimpeurs. Il me rejoignit puis passa en tête, réversibilité oblige.
Finalement, après quelques péripéties liées à une recherche d’itinéraire qui fit appel à notre ruse de renards des murailles, nous atteignîmes le sommet de la voie, Sylvain se jouant de jolis passages sur un rocher bien meilleur, et moi derrière.
Rappels, descente, pique-nique. Les œufs, dans le sac à dos de Sylvain, n’avaient pas bien supporté l’ascension.
Que faire en attendant les trois mousquetaires susnommés ? De l’escalade, pardi ! Dompterions-nous le Mouton Noir (6a) ? Non.
J’explique : cette voie, au nom qui aurait dû nous alerter, en jouxtait deux autres plus difficiles à gravir. Sylvain partit tout droit dans le dur (pas l’œuf, déjà mangé, mais le passage) alors qu’il fallait tirer à droite, ce que nous ignorions. Renseignement fût pris auprès de sympathiques congénères des falaises passant par-là, mais trop tard : après un beau combat et un petit vol, les avant-bras de mon compagnon de cordée s’étaient mis en grève, sans préavis. Il négocia habilement et obtint de rejoindre le relais n°1 par un habile crochet à droite, mais pas plus. Je grimpais à mon tour jusqu’à lui, pour confirmer que c’était déjà pas mal et ratifier la réchappe.
Il ne nous restait plus qu’à aller admirer la grâce et l’agilité de nos trois amis dans leur descente en rappel, reformant ainsi le groupe de départ.
Le reste n’est que route, autoroute, rocade et parking.
JS